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Beautiful Stranger - Christina Lauren

/ Critique - écrit par C.Saffy, le 12/11/2013

Tags : beautiful lauren christina sara stars livre histoire

Une fausse suite de Beautiful Bastard. Pas indigne, mais assez dispensable.

Voici donc la suite tant attendue de Beautiful Bastard, la très bonne et très chaude surprise du printemps dernier. Tellement bonne qu’il ne peut que venir un doute en découvrant Beautiful Stranger : ce deuxième tome pourra-il rivaliser avec la côte d’amour du premier et peut-il s’aligner sur les espérances très hautes qui en découlent ?

Première surprise, Beautiful Stranger n’est pas une suite de Beautiful Bastard, mais un spin-off. En effet Chloé et Benett – le couple sous haute tension de BB – ne sont ici que des personnages très secondaires, bien qu’ils soient présentés comme des amis proches de Sara et Max, le nouveau couple vedette de ce tome 2. D’ailleurs qui sont-ils ?

Sara Dillon quitte Chicago, une vie bien rangée, un petit ami fils de bonne famille qui l’a trompée sous le feu des tabloïds, une cruelle déception et se fait transférer au bureau de Ryan Media Group. Elle rejoint donc son amie Chloé, déjà bien installée dans sa relation avec Bennett qui se déploie au grand jour. Sara rencontre son Beautiful Stranger lors d’une sortie en boite avec Chloé et Julia, ses deux amies new-yorkaises. Il lui offre un verre, la drague un peu, l’observe danser… Avant qu’ils ne se retrouvent à l’étage et que s’ensuive une scène de sexe que ne renieraient pas les Buffy et Spike de la saison 6 quand ils s’envoient en l’air sur la mezzanine du Bronze avec tous leurs copains qui s’éclatent en bas.

Ce Beautiful Stranger a tout de même un prénom et un nom : Max Stella. Il est l’un des plus vieux amis de Bennett, c’est également un coureur, un séducteur au flegme tout britannique – son origine – qui ne souhaite pas se fixer. Et pourtant Sara avec son air de sainte-nitouche qui cache des trésors d’exhibitionnisme le retient soudain. Et puisqu’elle ne souhaite pas s’attacher, elle décide de mettre un place un rendez-vous hebdomadaire le vendredi, soir où elle et Max feront l’amour dans les décors et les situations les plus insolites, dans des situations où ils ont toutes les chances d’être surpris. Tout en essayant de maintenir leur relation secrète auprès de Chloé et Bennett et des tabloïds. Sara étant en fait une héritière et Max un homme d’affaires très en vue…

Beautiful Bastard était une vraie grenade dégoupillée, une explosion d’excitation frontale, allant crescendo, mais aussi une histoire d’amour naissante touchante et évitant les clichés du genre. Avec Beautiful Stranger, on est plus à l’aise dans ses pantoufles, notamment à cause du nouveau couple. La jeune fille d’apparence sage et discrète qui révèle un volcan et le beau mec flegmatique qui se laisse prendre par l’amour sont des stéréotypes beaucoup plus courants et convenus que l’alchimie ambitieuse du couple Chloé/Bennett. La nouveauté érotique - après le sexe brutal où l’on ne cesse d’en remontrer à l’autre et les déchirages de petites culottes - est le goût de l’exhibitionnisme qui amène Sara et Max à se filmer et se photographier pendant l’amour, s’exposer dans un club échangiste ou choisir des lieux publics pour leurs ébats pimente certes la tonalité du récit, difficile de le nier. Pourtant la mayonnaise a du mal à monter : c’est plaisant, émoustillant mais rien à voir avec son prédécesseur devant lequel on terminait le souffle court.

Le duo Christina Lauren veut semble-t’il, construire une vraie saga autour de Chloé et Bennett puisque d’autres volets sont prévus tels que Beautiful Bombshell et Beautiful Bitch ; il y a donc cette idée de continuité et de cohérence, qui va sans doute mieux se dessiner au fil des prochains volumes. Beautiful Stranger n’est pas détestable, empreint d’humour, d’une légèreté érotique virevoltante, mais il se place très en-dessous de ce son prédécesseur. C’était un risque après avoir envoyé un tel scud dans la tête des lecteurs…

Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Margaux Guyon.