7/10Les Annales du Disque-Monde - Tome 7 - Pyramides

/ Critique - écrit par nazonfly, le 16/10/2009
Notre verdict : 7/10 - Pire à mites (Fiche technique)

Quand Pratchett visite l'Egypte, ce n'est pas pour faire la descente du Nil mais pour nous parler de mathématiques et de relativité.

Avec Pyramides, Terry Pratchett commence son tour d'un monde toujours plus farfelu. Comme on peut aisément le deviner grâce au titre, c'est du côté de l'Egypte ancienne que l'humour de l'Anglais a posé ses valises le temps d'un volume. Il faut dire qu'il y a de quoi parodier dans le désert avec une tripotée de dieux tous plus extravagants les uns que les autres : sur la Terre, les dieux du désert ont déjà des têtes de faucon, d'ibis ou de vache, alors sur le Disque-Monde... C'est donc dans le Johlymôme que nous entraîne Terry Pratchett. Coincé entre Tsort et Ephèbe, le Jolhimôme est un des plus vieux royaumes du Disque Monde. Du temps de sa splendeur, il collectionnait honneurs et pyramides. Les honneurs disparues, il ne reste plus que la tradition des pyramides : chaque Pharaon se doit d'avoir sa sépulture pointue. Même s'il n'en veut pas. Le prêtre Dios y veille particulièrement.

Mille trois cent quatre-vingt dix-septième

C'est donc dans ce contexte troublé que nous découvrons le jeune Teppic, plus connu dans le Jolhimôme sous le nom de Teppicymon XXVIII, fils du 1397ème Pharaon Teppicymon XXVII. En l'occurrence, Teppic ne se trouve pas au pays des pyramides mais à Ankh-Morpork pour étudier... à la Guilde des Assassins. Un métier comme un autre et plutôt utile quand on a pour futur la vie de monarque. Mais les plans de Teppic vont quelque peu changer avec la mort de son père. Le voilà brusquement projeté à la tête d'un royaume et le voilà surtout l'égal d'un Dieu (L'égal d'un Dieu se reconnaît au fait que des fleurs poussent dans ses pas) ! Difficile quand on est encore adolescent et qu'on ne connaît rien du pouvoir et pas grand chose de son propre pays. Heureusement le prêtre Dios fera tout pour aider Teppic dans sa nouvelle charge de Pharaon.

Mon truc pointu sans plumes

Première chose à faire : organiser les funérailles de Teppicymon XXVII et surtout prévoir la sépulture idéale pour célébrer le Pharaon. Il faudrait qu'elle ait quatre côtés, un sommet pointu et qu'elle soit grande. Très grande. La plus grande pyramide qui ait jamais existé. Un projet fou que seul Ptasclup le constructeur de pyramides et ses deux fils, Ptasclup IIa et Ptasclup IIb pourront réaliser. Il faut dire que la réalisation d'une pyramide n'est pas une mince affaire. Car elle déforme l'espace-temps. Ou elle viole le principe d'Heisenberg. En tout cas, elle fait des choses pas vraiment catholiques. Du coup le Jolhimôme disparaît de la carte et les événements les plus fous surviennent, ce qui, sur le Disque-Monde, veut dire vraiment plus fou que tout ce que vous avez pu imaginer. Teppic doit sauver son royaume ! Dios l'aidera-t-il dans cette lourde tâche ?

 

Si le début de Pyramides est plutôt longuet, la verve et la folie de Terry Pratchett deviennent presque irrésistibles, bien qu'un peu brouillonnes, vers la fin. Ainsi Teppic découvrira-t-il Ephèbe et ses philosophes travaillant sur les animaux les plus rapides du Disque-Monde, démonstration à l'appui. Il rencontrera le Sphinx et parviendra à se sortir vivant de la terrible épreuve de l'énigme. Mais le sauvetage ne pourra venir que du plus grand mathématicien du Disque-Monde. Et de Dios peut-être ?