Rencontre avec Anthony Luc Douzet, auteur de la saga La Porte

/ Interview - écrit par Nhu-lan, le 09/01/2014

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Anthony Luc Douzet est un jeune auteur au succès grandissant. Il est notamment connu pour sa saga La Porte dont le quatrième tome sortira début 2014. Univers fantastique, hémoglobine et créatures maléfiques, il vous fera trembler à coup sûr.



Nhu-lan (NL): Bonjour Anthony Luc Douzet. Merci de nous accorder cette interview. Pour commencer, pouvez-vous vous présenter aux lecteurs de Krinein ?

Anthony Luc Douzet (ALD) : Bonjour Krinein. Je suis l'auteur de la saga La Porte, éditée aux éditions Magic Tales. Déjà trois volumes sont parus, tous best-sellers. La saga a déjà plus de 100 000 lecteurs dans le monde. La trame : trois portes sont profanées à différentes époques. Une clé, un personnage ou une vérité va réunir les différentes enquêtes. Le tome IV  Les Clés d'éternité est attendu pour le début 2014. Je travaille aussi sur les sagas Grimm's Scary Tales, la Saga Q (trois saisons prévues) et Minos. En parallèle, je suis l'égérie masculine du joaillier Lo and Lo Place Vendôme à Paris.

NL : Le premier volet de la saga La Porte s’est vendu à 80 000 exemplaires, vous plaçant premier des ventes sur les plateformes numériques (Amazon, Chapitre, Kobo-Fnac, Google Play, Numilog). Comment réagit-on face à tant de succès ?

ALD : Je garde les pieds sur Terre. Je prends le temps de répondre à toutes les questions et à tous les mails d'internautes, par exemple sur Twitter. Chaque lecteur compte. Chaque intérêt envers mes œuvres doit être récompensé. Quand j'ai commencé à vendre la saga, c'était en 2008 et à mon compte. Je distribuais des tracts dans la rue, en plein hiver ! Il faisait si froid. Mais j'avais le sourire et la foi ! Il y a eu beaucoup de ventes papiers entre 2008 et 2011. Quand le tome I La Clairière du Lion est sorti, je bossais dessus depuis 2006. J'avais couché en deux jours une vraie trame (ndlr : la petite histoire veut qu'ALD se soit enfermé durant deux jours pour coucher la trame des sept volumes de sa saga best-seller) mais le récit et ses détails s'amplifiaient dans ma tête. J'ai vendu les tomes I et II en versions papiers, puis le tome III est sorti en numérique et papier. C'est à ce moment, en mars 2012, que la saga a connu un succès sans précédent. Depuis, elle ne quitte plus le top 10 des ventes Horreur/Fantastique d'Amazon et des librairies.

NL : Vous avez été comparé à Dan Brown et JK Rowling. Tous deux ont vu leurs œuvres portées à l’écran. Pouvons-nous nous attendre à une adaptation d’une de vos sagas ?

ALD : Pour Dan Brown, la comparaison est venue d'un journaliste qui m'avait nommé le Dan Brown français à la lecture du tome I de la saga La Porte. Quant à JK Rowling, je pense que la comparaison vient de nos deux sagas communes en sept volumes. Pour une adaptation au cinéma, je serai bien sûr partant. L'univers de La Porte tourne beaucoup autour du mystère de la clairière du Lion, et beaucoup de fans attendent de voir leurs héros de papier portés sur la toile. Un réalisateur français s'est vraiment intéressé à la saga voilà deux ans, mais c'était trop compliqué car il vivait à l'étranger. Du coup, tout est envisageable désormais. Une adaptation BD est prévue par la dessinatrice italienne Simona Mogavino. Quant à son mari le dessinateur italien Alessio Lapo, il réalisera la couverture du tome IV de la saga La Porte, Les Clés d'éternité.

NL : Vous êtes l’auteur de trois sagas La Porte, Q et Grimm’s Scary Tales. Votre imagination semble ne pas avoir de limite, avez-vous d’autres projets ?

ALD : Aucune limite ! La Mort m'enlèvera tout cela bien sûr. À l'heure actuelle j'écris une saga plutôt dure (public averti) sous un nom de plume maintenu secret (ndlr : ALD s'est inspiré de JK Rowling avec L'Appel du coucou), je suis en train d'approfondir la trame de la saga Indélébiles que j'écris avec ma sœur de plume Céline Harker. J'ai la saga Moïse Harper qui sera mon gros projet pour ces prochaines années (sept volumes dans la veine d'un Harry Potter), saga pour tout âge coécrite avec JM Bonnel. Je suis en train de boucler Emma a un joli cancer un roman de 200 pages sur un thème très grave mais sur lequel je me devais de communiquer. Je réfléchis de plus en plus à une saga Arsène Lupin… Un jour, peut-être.

NL : Vous qui êtes le maître de la peur, pensez-vous un jour vous essayer à un style différent ?

ALD : Je m'y essaie déjà avec Emma a un joli cancer. C'est très poignant. Mais je resterai vraiment dans ce domaine de "la peur" et du "suspens" car je trouve cela tellement trépidant.

NL : Qu’est-ce qui vous fait frissonner ?

ALD : La colère dans les yeux d'une femme. Non plus sérieusement, une porte grinçante suffit déjà assez bien pour éveiller en nous nos peurs les plus enfouies.

NL : Vous avez créé un univers sombre et fantastique. Vous n’hésitez pas à donner quelques conseils aux lecteurs pour vivre à fond l’expérience : « les pages de ce livre doivent être lues aux environs de 22 heures voir 23 heures. » Et vous, quels sont vos rituels pour vous transformer en conteur d’histoires ?

ALD : Plusieurs thés consécutifs (menthe réglisse) et les volutes d'un ou deux bâtonnets d'encens pour m'y perdre dans la nuit. Et là, je me sens soudainement seul au monde avec mes héros.

NL : Vous avez créé votre propre maison d’édition, Magic Tales. Est-ce le moyen de pouvoir aller plus loin dans votre côté obscur ?

ALD : Si j'ai créé Magic Tales c'est pour éditer tout ce que j'aime et ne pas me voir refuser "certaines illustrations" que j'ai dirigées pendant plusieurs mois. Mais aussi pour ne pas subir les contraintes d'un éditeur, d'un comité de lecture peu alerte sur les "tendances actuelles". L'édition française est très en retard sur sa présence sur les réseaux sociaux.

NL : Internet est un outil que vous maîtrisez à merveille. Votre site nous plonge instantanément dans votre univers et vous utilisez beaucoup les réseaux sociaux. Le web est-il devenu un passage obligé pour les jeunes auteurs ?

ALD : Ce site est le travail de plusieurs mois d'un brave monsieur qui se nomme Herbert Van de Groot. Je lui ai commandé un site simple mais qui plonge le lecteur dans mon univers. Depuis 2008, j'ai énormément travaillé ma présence everywhere et je crois que sans ça la saga La Porte n'aurait jamais rencontré le même succès ni les mêmes lecteurs. Sinon, pour le jeune auteur être présent sur Twitter est un réel atout (ndlr : ALD a obtenu le logo bleu des personnalités Twitter France).

NL : Avec votre armée de Tellers (ndlr : le nom des fans d’ALD) et vos 160 000 abonnés sur Twitter vous avez créé une vraie communauté. Seriez-vous plutôt George Lucas et son empire Star Wars ou Lady Gaga et ses Little Monsters?

ALD : Je tiens déjà à tirer le chapeau à tous mes Tellers (twitter.com/Jesuis1teller pour la façon dont ils parlent de la saga et pour la passion continuelle qui les anime. Je serais plutôt George Lucas car j'ai tellement besoin de "Force" à l'heure actuelle et nous sommes deux conteurs de saga finalement. D'ailleurs, mon site officiel (www.aldouzet.com) lui rend hommage dans la section Magic Tales.

NL : Pour conclure, une petite révélation sur votre prochain livre à paraître pour le premier trimestre 2014, Les Clés d’éternité (quatrième tome de la saga La Porte)?

ALD : C'est tout simplement mon préféré des quatre premiers. Il n'y a pas un seul instant de répit sur les trois siècles. Et, de nouveaux lieux et personnages vont apparaître. La fin des trois histoires parallèles va transformer le lecteur en un "pantin fou". Le voilà prévenu !